Jean-Marie Le Pen a ensuite pris la parole pour remercier Bruno Mégret de « l’appui qu’il apporte, avec le MNR, à [sa] candidature », y voyant le début du « rassemblement populaire » qui va s’amplifier dans les mois à venir. « La situation de la France est si dramatique qu’on ose à peine l’évoquer », a déclaré le candidat à la présidence de la République, « mais il le faut pourtant pour assurer la survie de notre pays », laquelle dépend aussi « des sacrifices que voudront consentir nos compatriotes ». Répondant ensuite aux questions des journalistes, Jean-Marie Le Pen a affirmé que Bruno Mégret « nous apportera ce qu’il peut, selon les capacités qui sont les siennes » dans cette campagne, en terme d’aide militante, de voix et de parrainages, déclarant encore qu’il espérait que « l’exemple » du président du MNR serait suivi « par une majorité de Français qui ne supportent plus la situation », le marasme dans lequel nous ont plongés les partis de l’Etablissement. A ce sujet, le président du Front National a de nouveau clamé son indignation devant les manœuvres visant à faire disparaître les candidats qui n’ont pas les faveurs du système, notamment « la réduction du temps de formalisation des parrainages de cinq semaines à dix jours ». Ou encore leur publicité, un procédé « scandaleux », « contraire à l’article 3 de notre Constitution et à nos traditions ».