Nicolas Sarkozy a beau se dresser sur ses ergots pour se parer du titre de « Monsieur Sécurité », les faits sont têtus et son bilan au ministère de l’Intérieur ne cesse de démontrer son échec à enrayer la délinquance. Le Figaro en date du 20 décembre se faisait ainsi l’écho de la dernière enquête de l’Observatoire national de la délinquance (OND), réalisée en 2005 avec l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui fait apparaître que « 210 000 personnes de 14 ans et plus, soit plus de 500 personnes par jour en moyenne, qui déclarent avoir subi des injures, des menaces ou des violences ne les ont pas signalées par peur des représailles ». « Plus d’un quart d’entre eux, soit 55 000 personnes, déclarent pourtant avoir subi d’authentiques agressions physiques […]. L’étude de l’OND (dite de victimation) révèle d’ailleurs que le climat social en France se tend : la seule part des menaces et injures atteint plus de 2,7 millions de faits en 2005. Quant aux victimes d’un passage à l’acte, elles sont, à en croire les estimations des chercheurs, deux fois plus importantes que le chiffre des plaintes transmises à la justice par la police et la gendarmerie : 832 000 pour 432 000 actes officiellement signalés et communiqués aux parquets ». Jean-Marie Le Pen a relevé que cette étude « conclut qu’il y a eu plus de 12 millions de faits de délinquance en 2005, alors que les statistiques officielles font état de moins de 3,8 millions de crimes et délits. Ainsi est mis en évidence, une fois de plus, le mensonge statistique, qui est en réalité un mensonge politique. Comment pourrait-on croire à la rupture dans le domaine de la lutte contre la délinquance, quand le prophète de la rupture est le ministre responsable de cet état de fait ? », a observé le président du FN.