Fidèle à sa méthode, Nicolas Sarkozy a tenté de minorer le nombre des voitures brûlées par les « jeunes » lors de la nuit de la Saint-Sylvestre en annonçant un chiffre de 300 véhicules incendiés. Une estimation claironnée par le ministère de l’Intérieur qui n’a pas résisté à l’examen puisque Le Figaro expliquait mardi que le comptage réalisé par ses propres soins faisait état de « 400 véhicules brûlés », et ce « en excluant pourtant nombre de villes moyennes et des agglomérations importantes comme Montpellier, Nantes, Pau, Bordeaux, Perpignan ou Lille ». Le PS, que son propre bilan gouvernemental devrait inciter à la modestie, pointait de son côté « 250 voitures calcinées sur la seule Ile-de-France », soit « 40% de plus que l’an dernier ». Le Figaro observe encore que l’Alsace s’est à nouveau illustrée « parmi les secteurs les plus touchés », avec 106 véhicules détruits par les flammes le 31 décembre, contre 46 à la même période l’année dernière… Un échec personnel, un de plus, pour Nicolas Sarkozy, Le Figaro rappelant en effet « que la région strasbourgeoise était une région test pour le ministre de l’Intérieur dans la lutte contre ce fléau ».