Comme il est de tradition, les différentes personnalités politiques ont présenté leurs vœux aux Français, Jacques Chirac s’étant de nouveau signalé par un pitoyable plaidoyer pro domo et par un enfilage de poncifs auxquels nos compatriotes sont habitués. Calquant comme toujours sa logorrhée sur les sondages d’opinion, le chef de l’Etat a donc surfé sur les thèmes à la mode que sont « l’environnement » ou encore « l’accès au logement », son bilan étant aussi sur ce point catastrophique puisque 700 000 à 800 000 personnes, si l’on en croit la Fondation Abbé Pierre, en sont privées ou vivent dans des logis de fortune. Fidèle à ses obsessions, M. Chirac a encore évoqué « le combat contre le racisme et l’antisémitisme », invitant nos compatriotes à ne « pas écouter les apprentis sorciers de l’extrémisme » – suivez mon regard ; mais aussi à poursuivre la dilution de notre nation dans le magma mondialiste bruxellois, M. Chirac appelant à « donner un nouveau souffle à la construction européenne », qui, dans son esprit, passe bien évidemment par la ratification de la Constitution européenne à laquelle les Français se sont opposés en mai 2005. Un point sur lequel il a été entendu par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui cachent mal leur volonté de contourner le choix clairement affirmé par les électeurs lors du référendum. A cette aune, la volonté exprimée par l’atlantiste Nicolas Sarkozy de récupérer « les électeurs égarés sur les routes du Front National » (sic) semble, là aussi, bien problématique…