« A peu près sûrement », a encore analysé le président du FN, « le second tour se jouera aux alentours de 20 %, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, et cet objectif est largement à notre portée, si l’on en juge par les sondages, qui me donnent jusqu’à 17 %, alors même que l’intention de vote Le Pen était, par le même organisme de sondage, CSA, établie à 9 % fin 2001 ». « Les mensonges sur la réalité des chiffres de l’immigration, de l’insécurité, du chômage et des prélèvements fiscaux exaspèrent les Français, comme d’ailleurs la révélation de l’ampleur de la corruption et l’emprise des lobbies sur la vie politique », a-t-il noté. Et Jean-Marie Le Pen de rappeler également quelques indicateurs qui résument assez bien le déclin de notre pays : « effondrement démographique, passage du 4ème rang en 1999 au 5ème rang des puissances économiques dans le classement en terme de richesse nationale, recul, entre 1996 et 2006 », du 4ème au 11ème rang européen en terme de PIB par habitant, « déficit commercial annuel qui a atteint une ampleur jamais atteinte en 2005, 222 milliards de francs ! ». « Et que dire de la dette, du niveau des prélèvements fiscaux, des déficits récurrents : aucun budget de l’Etat n’a été à l’équilibre depuis 1980 ! ». Bref, a poursuivi Jean-Marie Le Pen, « au moment où la démagogie coulant à plein bord, les politiciens proposent de créer de nouveaux droits, il en est un, essentiel en démocratie, qu’il faudrait respecter, c’est le droit de savoir, le droit à la vérité dont sont frustrés les citoyens français. De plus en plus nombreux pourtant, les Français se rendent compte que nous vivons une crise politique, sociale et morale sans précédent dans notre Histoire et qu’elle risque de conduire la France au désastre. Est-ce que notre peuple, si attaché à sa grandeur, est prêt à le supporter ? Je ne le crois pas », a affirmé Jean-Marie Le Pen, c’est la raison pour laquelle « chaque Français a besoin de débattre de sa situation actuelle, de son avenir et des moyens de le rendre le meilleur possible, dans la liberté, la dignité et la sécurité ». Ce dont « les deux élections prochaines », « pour la dernière fois dans le cadre d’une République française indépendante, vont lui donner l’occasion ».