Après sa série de bourdes – ISF, suspension de Montebourg, la « bravitude », son apologie du système judiciaire chinois, ses déclarations maladroites sur le Québec, son incapacité a citer le nombre de nos sous-marins nucléaires, une blague de l’humoriste Gérard Dahan la menant à se déclarer quasiment pour l’indépendance de la Corse, Ségolène Royal était ces jours derniers aux Antilles. Voyage qui coïncidait opportunément avec l’exclusion du PS de Georges Frêche, coupable de propos contestés sur le grand nombre de joueurs noirs dans le 11 tricolore. Même si le président « royaliste » de la région Languedoc-Roussillon, très populaire chez les socialistes, n’a pas été démis de ses mandats….Aux Antilles, la candidate socialo-européiste a beaucoup promis, affirmant en créole « Nou kay cassé ça », c’est-à-dire « on va tout casser », peut être un hommage subliminal à la campagne d’affiche de Jean-Marie Le Pen « gauche droite ils ont tout cassé »…Dans ses îles ou le retrait de la course présidentielle de Christine Taubira, qui lui apporte un soutien actif ; devrait lui assurer un score très conséquent le 22avril, Mme Royal a cependant évité les sujets qui fâchent. Pas un mot sur le fléau de l’immigration clandestine, très durement ressentie par les Martiniquais et les Guadeloupéens, pas un mot sur les ravages économiques de la mondialisation ou sur les institutions…A contrario, la compagne de François Hollande a fait entendre son petit credo cosmopolite qui lui vaut nombre de ses soutiens : « Je serai la présidente qui mettra fin à toutes les discriminations, la présidente d’une France métissée car je considère que c’est une chance dans la mondialisation », a-t-elle affirmé, à l’instar de Nicolas Sarkozy, samedi soir lors d’une réunion publique sur l’île de la Guadeloupe aux Abymes. Réunion ou la direction du PS attendait 3000 personnes mais qui en a attiré seulement la moitié….