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Une instrumentalisation « au mépris des règles démocratiques »

Décidément, contre le candidat de l’Union patriotique, tous les coups sont permis. Même si le microcosme politico-médiatique s’échine à faire monter la mayonnaise Bayrou pour en faire le seul « troisième homme » crédible face aux candidats de l’UMPS, la peur de voir Jean-Marie Le Pen accéder au second tour est bien réelle. Preuve que les résultats des sondages publiés dernièrement ne sont pas jugés, pour le moins, comme infaillibles par les instituts et leurs commanditaires… BVA a ainsi réalisé une enquête pour le magazine Citato du mois de février dans lequel on apprend que les jeunes de 15-25 ans seraient 44 % à « manifester dans la rue » contre Jean-Marie Le Pen si celui-ci parvenait au second tour de la présidentielle. Enquête qui « porte doublement atteinte à la démocratie », a relevé le président du FN, « en demandant à des mineurs s’il faut empêcher Jean-Marie Le Pen d’être candidat, et s’ils sont prêts à manifester dans la rue si Jean-Marie Le Pen parvient au second tour de la présidentielle ». « La commission des sondages a le devoir de rappeler à BVA que le respect du suffrage populaire s’impose à tous, et que c’est d’abord un devoir civique d’apprendre ce respect aux mineurs, au lieu de les inciter à mépriser les règles démocratiques », a-t-il encore relevé. Bien formatés par les médias et l’Education dite « nationale », par antiphrase, 50 % des jeunes sondés approuvent en effet l’idée qu’il faudrait « empêcher [Jean-Marie Le Pen] de se présenter », 73 % estiment que la présence du candidat de l’Union patriotique au second tour serait une « mauvaise chose pour la France ». A contrario, un jeune sur quatre est d’un avis contraire (9 % jugent que ce serait une « bonne chose », 16 % pensent que « cela n’a pas d’importance »). Reste que cette jeunesse, comme ses aînés, sera rattrapée par le réel et amenée à remettre en question la propagande anti-nationale qu’elle subit. Rappelons qu’une enquête CSA « sortie des urnes » le 21 avril 2002 démontrait que le président du FN était arrivé en tête des candidats, chez les 18-24 ans, avec un score d’environ 20 %.

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