Jean-Marie Le Pen était dimanche l’invité du « Grand Rendez-vous » Europe 1-TV5 Monde-Le Parisien-Aujourd’hui en France où il a été questionné de prime abord sur François Bayrou, que certains sondages présentent comme le « troisième homme ». Le candidat de l’Union patriotique a relevé que le président de l’UDF « a une présence médiatique bien plus importante que la [sienne], et puis il fait partie du système, quand même, même s’il fait semblant d’en être l’adversaire ». « Il en est de même de ses deux principaux concurrents qui occupent l’espace médiatique maintenant depuis neuf mois de façon pratiquement continue […]. C’est exactement la répétition de ce qui s’est passé en 2002. C’était moins choquant à l’époque, parce que les deux personnages institués en quelque sorte pour le deuxième tour […] c’étaient le Président de la République et le Premier ministre. Là, c’est le ministre de l’Intérieur et une nouvelle candidate que j’avais d’ailleurs prévue depuis quelques années ». Mais « l’expérience » prouve que l’un des deux candidats de tête dans les sondages « n’est jamais au second tour », a-t-il observé, n’écartant pas l’hypothèse que Jacques Chirac se représente à la faveur d’une crise internationale. Jean-Marie Le Pen a souligné qu’il restait dans « le peloton de tête » dans la course présidentielle : « L’élection se fera autour de 20 %, je peux être présent au second tour, je ne sais pas contre qui […] je me bats pour pouvoir gagner ». Questionné sur « la crainte » qu’il suscite, le président du FN a répondu : « Je ne la comprends pas. Cette crainte n’est justifiée ni par mes propositions, ni par mon passé. Personne ne m’a vu tenter de renverser la République. Le fond de la crainte, chez ceux qui tirent les ficelles, c’est que l’on change le système, un système qui est assez confortable pour certains, très navrant pour beaucoup d’autres ».