Le dernier sondage LH2 publié le 6 février pour le quotidien 20 minutes, RMC et BFM TV souligne que 63% des personnes interrogées n’ont encore aucune certitude sur le bulletin qu’elles glisseront dans l’urne le 22 avril prochain. 37% des sondés sont a contrario sûrs de leur vote au premier tour contre 45% en 2002 au début du mois de février. Interrogé par 20 minutes, le socialo-trotskiste François Rebsamen, codirecteur de la campagne de Ségolène Royal, est inquiet : « Ce nombre important d’indécis profite à Jean-Marie Le Pen. En 2002, 25% des électeurs de Le Pen s’étaient décidés pour lui pendant la dernière semaine avant le vote. La situation actuelle prouve donc que le troisième homme reste Jean-Marie Le Pen et non François Bayrou », déclare-t-il. Une analyse à laquelle fait écho François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2 : « 30% des électeurs ne se sont décidés qu’une semaine avant le 21 avril 2002. Les gens qui hésitent longtemps ont apporté beaucoup de voix au FN en 2002. Il s’agit d’électeurs d’origine modeste, peu intéressés par la politique, qui ne se sentent concernés par la présidentielle qu’à la fin de la campagne. Or, de nombreux Français modestes votent Le Pen ».