Le candidat de l’Union patriotique a fait justice des tentatives du microcosme a médiatique de faire de François Bayrou le « troisième homme » de l’élection présidentielle. Un costume dont on avait déjà affublé Jean-Pierre Chevènement lors de la précédente présidentielle. Un président de l’UDF qui ne saurait incarner « l’antisystème », auquel il « ne s’oppose depuis longtemps. Nous ne travaillons pas sur les mêmes clientèles» a-t-il relevé. D’autant que « le seul vote utile » contre un Etablissement qui a plongé la France dans le marasme et le déclin ne peut se faire qu’en sa faveur », a observé Jean-Marie Le Pen, fort de sa qualification pour le second tour en 2002. « Je ne suis pas très inquiet » de la progression dans les sondages du président de l’UDF » a-t-il poursuivit, estimant que cette année verrait encore un nombre encore plus important de Français voter Le Pen . « Il y a 80% des électeurs qui disent que leur opinion est arrêtée en ce qui me concerne – contre 28 % pour les électeurs potentiels de François Bayrou. La fidélité (de mon électorat) est assurée et c’est moi qui ai le plus haut taux de fidélité dans ces sondages. Comme je suis à des sondages qui sont au moins 50% supérieurs à ceux de 2002, je ne me fais pas trop d’inquiétudes ! ». « Je crois qu’il est possible que je sois de nouveau au second tour. Je crois que cela tient à l’ouverture d’esprit de nos concitoyens grâce à la campagne électorale, à leur lucidité qui va leur faire s’apercevoir qu’ils sont au bord du précipice et que les gens qui se présentent à eux aux élections notamment MM. Bayrou, Sarkozy et Mme Royal sont précisément les gens qui les y ont amenés ».