Pourtant, a noté le président du FN, « le pays est dans une situation difficile qui exige une campagne électorale qui informe, par un large débat démocratique, les électeurs qui vont décider de leur destin. Pour l’heure, ce débat s’est pratiquement limité à l’alternance de deux candidats qui monopolisent l’espace médiatique. Mais Monsieur Sarkozy et Madame Royal se trouvent être les porte-parole des deux partis qui se sont partagés les responsabilités du pouvoir depuis 20 ans. Ils ont l’un et l’autre, ainsi que Monsieur Bayrou étant partisan de la Constitution Européenne, été largement désavoués à 55% par le corps électoral du référendum Constitutionnel Européen ». A cette aune ajouterons nous, la promotion totalement artificielle du président de l’UDF relève bien d’une tentative, grossière et particulièrement voyante, à base d’extrapolation d’enquêtes d’opinion, de faire de ce dernier aux yeux des Français le seul choix alternatif possible, alors qu’en effet M Bayrou partage les mêmes options politiques antinationales que ses concurrents de l’UMPS. Au regard des enjeux décisif pour notre pays de la prochaine présidentielle, « les Français ont droit à un grand et vrai débat démocratique » a insisté Jean-Marie Le Pen. « La clef est entre les mains des maires de France. Ce sont eux qui sont, de par la loi, en charge de l’accomplissement de cette formalité. Il est vrai que l’Etat a tendance à multiplier leurs charges et leurs obligations. Mais cet excès ne les dispense pas d’accomplir leur devoir. J’estime n’être pas un candidat fantaisiste, et donc avoir le droit de répondre au vœu de mes électeurs : 14% en 88, 15% en 95, 17% en 2002 avec sélection pour le 2ème tour. Tout le monde, ou presque, s’accorde à dire qu’il serait scandaleux et dommageable pour la Démocratie et pour la République que je ne puisse, par défaut de parrainages, être candidat. C’est pourquoi, je lance aux élus sénateurs, députés, conseillers régionaux, conseillers généraux et maires un appel solennel à me donner dans les meilleurs délais, les parrainages qui me manquent. Ce sont mes millions d’électeurs qui le demandent !».