Ces « procédés ignobles sont pris aux sérieux » par les journaux dont l’identité a été usurpée par ses pseudo journalistes, a ainsi relevé Jean-Marie Le Pen. L’Union de Reims a consacré mercredi deux articles à ces manœuvres. La question étant bien évidemment de savoir comment les faux journalistes impliqués dans cette manipulation ont pu se procurer la liste des maires ayant accepté de parrainer le candidat du FN. Jean-Marie Le Pen a indiqué que des policiers mènent actuellement l’enquête sur ce point et qu’il avait déposé 14 plaintes auprès des procureurs des départements concernés sur le fondement de l’article L.116 du code électoral traitant des manœuvres qui visent à « fausser la sincérité du scrutin ». Or, a précisé le président du Front National, après le coup de téléphone de ces faux journalistes, les maires concernés sont souvent contactés quelques jours plus tard par un représentant du MPF. Et Jean-Marie Le Pen de citer le courrier envoyé par Jacques Bompard à différents maires. Dans celui-ci, le maire d’Orange joint l’affiche du FN « Droite gauche, ils ont tout cassé » en l’occurrence celle représentant une jeune fille de couleur, M. Bompard affirmant que ladite affiche « prouve la terrible dérive (du FN) et qu’il ne comprend pas que le maire en question « (puisse) soutenir le candidat Jean-Marie Le Pen ». « Outre le mépris pour les gens de couleur » qu’illustre ce courrier, il est aussi révélateur des « pressions du MPF », d’un Philippe de Villiers qui « veut éliminer Le Pen » pour améliorer son score le 22 avril, du haut des 1% dont le créditent les sondages ». Le candidat de l’Union patriotique a précisé également – comme il l’avait fait sur France 2 la veille – qu’il avait l’intention de porter plainte contre M. de Villiers qui répète à qui veut l’entendre dans les médias que le président du FN joue le registre de la victimisation et qu’il a en fait déjà ses signatures, Jean-Marie Le Pen dénonçant « les procédés de petite frappe » du président du MPF.