Sur France Inter Jean-Marie Le Pen a été également invité à donner son avis sur les propos de l’ex-Premier ministre et ancien maire de Lyon Raymond Barre qui, invité le 1er mars sur France Culture, a soulevé la colère du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en évoquant un « lobby juif » « capable de monter des opérations indignes » et qui a pris la défense de Maurice Papon. « M. Barre est un homme libre et responsable, chacun de nous est dans cette situation, j’assume mes propos, chacun assume les siens » a de prime abord relevé le président du FN. Sur le terme de « lobby » employé par M. Barre, Jean-Marie Le Pen a observé qu’ « il existe des réactions qui peuvent porter les gens à avoir les mêmes attitudes ou à s’inventer les mêmes adversaires » ; il a jugé également que Papon avait été plus « un bouc émissaire » qu’un responsable dans l’affaire de la déportation des juifs. Interrogé ensuite sur ses plaisanteries verbales, jugées indignes par les bien-pensants du microcosme, le candidat de l’Union patriotique a souligné qu’il était « un homme libre », que ses bons mots étaient « l’expression libre d’une pensée libre ce qui est très interdit dans notre pays où chaque propos, surtout quand il émane d’un adversaire politique national, est l’objet de commentaires plus ou moins haineux ». « Quand je suis vilipendé dans les journaux, tout le monde trouve cela normal ; quand j’avance une plaisanterie, on me le reproche pendant 20 ans ». « La liberté est chère en France » a-t-il poursuivi, évoquant les peines financières très lourdes qui l’ont frappé, relevant que ses propos sont infiniment « plus propres » que « l’affaire du sang contaminé » ou encore les turpitudes et autres prévarications dont se sont rendus coupables les caciques du Système. Interrogé en fin d’émission sur ses chances d’être élu, Jean-Marie Le Pen a noté que ce sont les électeurs qui en décideront et non « les sondeurs », « les journalistes » ou « les politologues ». Et face aux candidats de l’Etablissement, « Je ne me crois pas si mal placé que cela, car j’ai toujours dit la vérité aux Français même si elle n‘est pas toujours agréable à entendre ! ».».