Jean-Marie Le Pen était lundi soir l’invité du Journal télévisé de Patrick Poivre d’Arvor sur TF1, passage médiatique qui a été suivi par 9,3 millions de téléspectateurs. La veille ils étaient 11 millions sur cette même chaîne à écouter la réaction du président du FN à l’allocution du locataire de l’Elysée. Interrogé sur le fait de savoir si le retrait de Chirac ouvrait « la porte à des alliances avec Bayrou ou Sarkozy », le candidat de l’Union patriotique a annoncé que « cela clarifie le débat en ce sens ou Chirac est une incarnation du système dans tous ses aspects y compris les plus discutables ». « Mais il est représenté dans la compétition actuelle avec trois enfants du système », « qui sont en quelque sorte ses enfants naturels ou adultérins pour certains puisque Mme Royal, M. Sarkozy et M. Bayrou sont des candidats du système dont ils voient bien qu’il a mené la France au désastre. Ce sont les représentants de la partie du pays qui peut encore supporter que celui-ci dure un certain temps. Or moi je parle au nom de tous ceux qui sont exclus de ce système et qui sont l’immense majorité des Français ». A savoir « les parias de la société (…) les agriculteurs, les retraités, les 7 millions de pauvres, les 14 millions de travailleurs pauvres, les chômeurs ». Une situation « outrageante pour notre pays qui se targue d’être la cinquième puissance économique du monde ». « C’est une honte pour la France car moi je pense que les bénéfices de l’activité de la France doivent bénéficier principalement aux Français d’abord, c’est pourquoi je suis partisan de la préférence nationale, ce n’est pas être xénophobe c’est être francophile ! ».