Le dirigeant frontiste a été questionné sur le souhait énoncé par Ségolène Royal de mettre en place une « VIème République ». Bruno Gollnisch y a vu « un témoignage de plus de la lepénisation des esprits ». « On voit que Le Pen et le Front National, que l’on présente comme un mouvement de protestation, est le grand laboratoire d’idées de la République », comme le prouve pareillement la reprise par Nicolas Sarkozy de l’idée de la création « d’un Ministère de l’Identité et de l’Immigration ». Bien sûr, a relevé le Délégué général du FN, il s’agit cependant de savoir le contenu réel des propositions agitées par les candidats de l’UMPS. Comme sur Radio classique quelques heures plus tard où il était invité en compagnie d’universitaires pour débattre de la VIème République, le directeur opérationnel a rappelé sur l’antenne de France Inter que ladite VIème République était « un des thèmes de campagne de Jean-Marie Le Pen en 1995 ». Soit la volonté de « restaurer le rôle du Parlement » (notamment par « l’assiduité des députés aux séances », la maîtrise par celui-ci de « son ordre du jour »), de « donner une véritable assise institutionnelle au « 4ème pouvoir », en l’occurrence les médias. Mais aussi « l’instauration de la préférence nationale », du « référendum d’initiative populaire » exemple parfait d’une « véritable démocratie participative » ; « l’instauration de la proportionnelle à tous les niveaux » ; « la clarification des compétences puisque il y a en France un incroyable enchevêtrement de collectivités publiques qui parfois s’occupent des mêmes choses et coûtent très chers ». « Bref nous avons développé tout un corps de propositions » a déclaré Bruno Gollnisch, « je remarque que, de façon très partielles, certaines d’entre elles sont reprises par Mme Royal. Il est très dommage que le PS n’ait pas réalisé le quart de tout cela quand il était au pouvoir …».