Les maltraitances dont sont victimes les animaux ont toujours attiré l’attention de la droite nationale. Comme le rappelait Jean-Marie Le Pen lors de son discours prononcé à Nantes le 11 février sur le thème de « l’Ecologie », « la manière dont un peuple traite les animaux, y compris ceux dont il se nourrit, est révélateur de son niveau de conscience morale ». Or, les conditions de vie des animaux n’ont cessé de se dégrader ces dernières années, comme l’illustrent notamment toute une série d’affaires sordides, notamment les combats de chiens clandestins dans les cités, sans même parler de la façon dont sont sacrifiés de nombreux moutons lors de l’Aïd el Kébir… Invitée de France Inter le 6 mars, le député européen FN Lydia Schénardi a relevé que « la maltraitance animale ne représente hélas pas la moindre préoccupation pour nos hommes politiques ». L’élue frontiste a proposé deux axes d’actions : « appliquer sans complaisance la répression et les sanctions qui s’imposent à tout délit de maltraitance. (…) Il faut absolument permettre aux autorités locales de pouvoir intervenir sur les lieux, éventuellement assistées d’associations de protection animale, le plus rapidement possible ». Il s’agit aussi « d’éduquer et de sensibiliser » les plus jeunes à la condition animale, « dans le mot animal est contenu le terme anima, en latin cela signifie âme » : « un chien, un chat, une tortue ne sont pas des objets, des consoles Nintendo avec lesquelles on joue et que l’on laisse dans un coin quand ils ne présentent plus d’intérêt (…). Nous ne sommes jamais obligés d’acheter un animal. Aussi la notion de responsabilité, d’engagement, de contrat moral, doit absolument être enseignée aux enfants ». Concernant les animaux destinés à la boucherie, Lydia Schénardi s’est félicitée du fait que « la situation des élevages est désormais en partie supervisée par les services vétérinaires et les situations dramatiques sont heureusement de plus en plus rares. Toutefois la maltraitance s’observe encore dans le transport de ces animaux » a-t-elle indiqué, plaidant pour une réduction des durées de transfert par le recours à des « abattoirs de proximité » et le « développement du ferroutage pour les animaux qui sont destinés à l’étranger ». « Beaucoup reste à faire mais ne n’est pas impossible, il s’agit en vérité d’une simple volonté politique » relève encore le député européen frontiste.