Marine Le Pen était mercredi l’invitée du journal de I-télévision pour débattre du thème de l’immigration avec la «radicale royaliste» Christiane Taubira qui, faute d’arguments, est souvent tombée dans l’invective. La directrice stratégique de la campagne a relevé que l’abaissement de nos frontières a eu pour conséquence de laisser entrer des millions d’immigrés, dont 5 % seulement ont un contrat de travail, alors que la France compte « 5 millions de chômeurs et a 2.500 milliards de dettes » (soit « 200 000 francs de dettes par Français »). « Il faut tirer les conclusions » de cette situation d’autant qu’on assiste à « un échec de l’intégration ». Il s’agit donc de mettre en place « une politique dissuasive », notamment en mettant fin à « l’acquisition automatique de la nationalité », de réduire la durée de la carte de séjour de 10 ans à 3 ans, de couper les pompes aspirantes de l’immigration ». « Un certain nombre de personnes ont intérêt à l’immigration plutôt que d’augmenter les salaires » a encore relevé Marine Le Pen. Il faut mettre en place « la préférence nationale en réservant les aides sociales aux Français », laquelle fut un temps défendue par la gauche avant que celle-ci se rallie à des positions anti-nationales. Le FN ne fait « pas de différence entre les Français mais entre ceux qui appartiennent à la nation française et ceux qui n’appartiennent pas à la nation française » a encore précisé la dirigeante frontiste qui a redit l’opposition du FN au droit de vote des étrangers. «Le bulletin de vote est actuellement la seule chose qui différencie un Français d’un étranger dans son pays. On peut au moins lui laisser cette spécificité avant que Jean-Marie Le Pen lui en accorde d’autres ! ».