Comme Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, François Bayrou aime à se gargariser avec les sondages lorsque ceux-ci lui sont favorables. Une attitude qui n’a jamais été celle de Jean-Marie Le Pen, lequel les a toujours interprété avec le recul nécessaire. Le candidat de l’Union patriotique rappelait encore samedi dernier à la Trinité que ceux-ci sont toujours sujets à caution puisque « les « sondagiers ont tendance à favoriser ceux qui les payent ». « Je crois ce que j’entends dans la rue, les trains, les bistrots » relevait le candidat de l’Union patriotique, pointant le nombre élevé d’indécis apparaissant dans les enquêtes d’opinion qui sont autant, peut être, d’électeurs lepénistes silencieux (FDA Quotidien du 20/03/2007). Et si les tous derniers sondages rapportent une baisse sensible du candidat de l’UDF dans les intentions de vote, le site observabilis.com dévoilait le 13 mars une analyse des différents sondages portant sur la « moyenne pondérée » de tous ceux réalisés récemment par les organismes officiels ». «Mais aussi et surtout tous les sondages tirés de sites internet indépendants, réalisés sur de plus larges échantillons de la population ». « Les résultats obtenus tendent ainsi à être plus précis, on trouve de manière tout à fait inattendue un score de 25,6% pour Jean-Marie Le Pen, 25,4% pour François Bayrou, 18,2% pour Nicolas Sarkozy et finalement 16,1% pour Ségolène Royal ». « Ces données statistiques sont obtenues par les résultats « moyennés » tirés de 16 sondages d’actualité (sondages réalisés pour le compte de medias ou d’entreprises par des organismes officiels) et de 30 sondages réalisés par des sites indépendants sur l’internet ayant des critères de recevabilité et un certain gage de qualité technique et morale sur une audience cumulée de plus de 13 000 personnes, soit 130 fois plus qu’un sondage classique ». Bref nous trouvons ici un début d’explication aux mises en garde répétées et affolées de différents ténors du Système sur un Jean-Marie Le Pen qui serait bien plus haut dans les intentions de vote que ne le laissent penser les enquêtes d’opinion divulguées par les « grands » medias…