On s’en souvient, dans un geste concret en faveur du pluralisme, Jean-Marie Le Pen, une fois qu’il a su qu’il disposait du nombre de signatures nécessaires, avait accordé son parrainage au candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, en rupture de ban avec L’UMP. Celui-ci, qui avait accepté la signature du député européen Le Pen, a été finalement contraint de jeter l’éponge faute des 500 paraphes nécessaires. Or, jeudi, M. Dupont-Aignan, adversaire de la Constitution européenne, a expliqué que ne pouvant se décider à accorder son soutien à MM. Sarkozy et Villiers, il pourrait finalement choisir le vote en faveur de l’eurofédéraste Bayrou ! Au motif, a précisé le député de l’Essonne, que le candidat de l’UDF souhaite – comme Mme Royal soit dit en passant – un référendum pour la ratification d’un nouveau traité européen, alors que le président de l’UMP s’est prononcé pour que celui-ci soit entériné par un vote du Parlement. Dupont-Aignan, courageux mais pas téméraire, se rallierait ainsi non pas au candidat national-souverainiste Le Pen, mais à un homme avec lequel plusieurs hauts fonctionnaires et militants socialistes euromondialistes ont appelé le PS à nouer « alliance » dans un manifeste publié jeudi par Le Point.