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Suites de la Déclaration de Berlin

Monsieur le Président, il y a cinquante ans, le traité de Rome était conclu entre des pays de niveaux de protection sociale comparables, riches de cultures diverses mais aussi d’une civilisation commune. Ce traité avait pour principe la préférence communautaire, garantissant à nos producteurs, et notamment aux paysans, des prix supérieurs aux cours mondiaux.

Ce traité a été totalement dévoyé. La préférence communautaire a cédé la place à l’invasion de productions non européennes. La désindustrialisation coûte à l’Europe des centaines de millions d’emplois. L’agriculture et les services sont en sursis. En ouvrant inconsidérément ses frontières, l’Union a créé du chômage, de la précarité, de la pauvreté. La déclaration de Berlin ne mentionne même pas ces difficultés. Elle est un monument d’autosatisfaction cynique, totalement coupé des réalités et des peuples. Elle ne donne à cette Europe aucun contenu, ni charnel, ni spirituel. Comme l’a remarqué le pape Benoît XVI, elle réussit même à taire les racines chrétiennes de l’Europe. Fallait-il pour cela l’accord d’un Président du Parlement démocrate-chrétien et d’une Présidente du Conseil démocrate-chrétienne?

Cette Union n’est pas davantage démocratique. L’institution internationale dérive en super État, un État rejeté par les opinions publiques, qui le chassent par la porte et que vous voulez faire rentrer par la fenêtre. Rien de tout cela n’est conforme au véritable génie de l’Europe. Nous ne cautionnerons pas ces dérives.

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