« L’UE n’a pas atténué les effets de la mondialisation mais généralisé et absolutisé » ses effets pervers a déclaré Jean-Marie Le Pen, notant que la France, victime du dumping social des pays émergents, avait perdu 5 millions d’emplois en trente ans ; une Union européenne qui est « la seule zone économique du monde qui pratique le libre échange absolu ». Pour défendre la France et les Français dans le contexte économique actuel, « mon programme s’inspire de la politique suisse et des Etats-Unis », le candidat de l’Union patriotique relevant que la première puissance mondiale dispose de tout « un arsenal de défense commerciale unilatéral qui lui permet de défendre ses intérêts », Etats-Unis qui par exemple, « se réserve le droit d’augmenter de 100% leurs droits de douane » dans certaines circonstances. Jean-Marie Le Pen s’est prononcé pour la mise en place de droits de douane, modifiables, bonifiables et remboursables, arguant que « les frontières nécessaires n’ont jamais empêché les échanges, la circulation des biens et des personnes ». « Une fois élu » a-t-il poursuivi, « j’engagerai une négociation globale avec nos partenaires européens ». Il a observé que plusieurs pays membres de l’UE n’avaient pas adhéré à l’espace Schengen et/ou conservé leur monnaie nationale sans que cela ait des répercussions sur leur prospérité, bien au contraire. « La France n’aura pas à sortir de l’Euro » a-t-il ajouté, « nous verrons bien si cette monnaie se survivra à elle-même ». Il a assuré que la remise en cause de certains traités européens par la France ne la menaçait pas de sanctions au vu du poids démographique et de la position géographique incontournables de notre pays au sein de l’UE. Loin de vouloir enfermer la France dans la prison des peuples bruxelloise, le candidat de l’Union patriotique a célébré la « libre coopération des peuples souverains », « les solidarités naturelles » existant entre « les peuples de l’arc boréal », une alliance nécessaire pour faire face à l’hégémonisme américain et à l’émergence du géant chinois, souhaitant l’avènement de « l’Europe des peuples, des identités et des Etats indépendants », fidèle en cela au génie de notre civilisation.