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…et à Paris

Le 10 septembre 2004, FDA Quotidien avait consacré un article au procès intenté par la Ligue islamique mondiale contre l’écrivain Michel Houellebecq qui avait qualifié l’islam de « religion la plus con ». Relatant cet évènement nous avions malencontreusement qualifié l’avocat de la Ligue en question, Me Med Salah Djemaï, d’ « avocat islamiste ». Ce dernier nous avait demandé de supprimer dans notre article mis en ligne ladite mention « islamiste », qualificatif qui ne lui convenait donc pas, ce que nous avions fait de très bonne grâce dès la réception de son courrier. Mais cela n’avait pas suffit à calmer la colère (?) de M. Djemaï qui avait intenté un procès à votre serviteur ainsi qu’à Bruno Gollnisch, en tant que directeur de la publication pour « injure publique et provocation à la discrimination raciale ». Le 14 février, le procès s’est déroulé devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris, le jugement a été rendu le 27 mars. Dans les attendus du jugement, il a été établi que le terme « islamiste » « se réfère à une doctrine politique qui n’est pas prohibée par la loi, bien qu’elle ne soit pas conforme aux valeurs de la République française qui consacre le principe de laïcité ; que par ailleurs, les islamistes ne peuvent être assimilé aux terroristes, même s’il existe des terroristes qui se réclament de l’islamisme ». « Dans ces conditions, malgré son caractère désagréable, l’expression avocat islamiste n’est pas outrageante au sens de l’article 29 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 (…). Dans ce contexte et avec cette signification, la seule expression « l’avocat islamiste Med Salah Djemaï » ne contient pas d’incitation claire à la haine ou au rejet (…), le délit de provocation à la discrimination à la haine ou à la violence à l’égard de Med Salah Djemaï, à raison de son origine, son appartenance ou sa non-appartenance à une ethnie, une race, une religion déterminée n’est donc pas davantage constitué ». Me Djemaï a donc été débouté de ses demandes et les prévenus frontistes, défendus par Me Wallerand de Saint-Just, ont été relaxés. Une victoire judiciaire bien méritée qui est aussi celle de la liberté et du bon sens !

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