Jean-Marie Le Pen était jeudi 12 avril l’invité des Quatre Vérités sur France 2 où il a été de nouveau invité à commenter sa phrase selon laquelle il était un « candidat du terroir » et que M. Sarkozy était lui un « candidat issu de l’immigration ». « M. (Roger) Hanin qui est communiste a déclaré : « je voterai pour M. Sarkozy parce qu’il est d’origine immigrée ». Alors on peut avoir à mon égard la réaction exactement inverse ! » a-t-il observé. « Il ne suffit pas de dire à la France qu’on l’aime pour avoir le droit de s’asseoir sur ses genoux, c’est mon sentiment, j’ai plus de délicatesse (que d’autres) peut être ». « Mon propos ne vise pas bien sûr les Français d’origine étrangère qui eux, contrairement à M. Sarkozy n’ont pas l’intention de se présenter à la Présidence de la République » a-t-il encore précisé. Le candidat de l’Union patriotique a affirmé également que sa remarque ne relevait pas d’un changement de ton de sa part vis-à-vis du candidat de l’UMP mais tout simplement qu’« en campagne électorale nous sommes obligés de nous définir par rapport à nos concurrents ». Surtout il a indiqué que le véritable fossé entre lui et ses trois principaux adversaires réside dans le fait qu’ils sont « européistes », « c’est-à-dire qu’ils ne sont pas candidat au poste de Président de la République française mais à celui de gouverneur de la province française de l’Europe. Moi je suis candidat à la Présidence de la République. Je souhaite que nous retrouvions nos moyens de souveraineté. Je crois que ma présence au second tour est une ambition raisonnable. Si mes intuitions et mes renseignements sont justes, je serai au second tour. La gauche pourrait être de nouveau absente du second tour, la France n’en mourrait pas, je vous rappelle qu’il y eut une époque où Gaston Defferre pesait 5% des voix ! » a-t-il ajouté.