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« Le contre exemple Le Pen », un exemple à suivre !

Que Jean-Marie Le Pen soit un candidat dont la stature présidentielle dépasse de loin celle de ses concurrents est une évidence, mais l’efficacité de son matériel de propagande, et notamment du support « affiche » a été également loué par des observateurs impartiaux. Dans un article paru dans le quotidien Les Echos le 11 avril, il est rapporté que « les affiches présidentielles des candidats sont dans la logique de la campagne électorale : peu d’idéologie, beaucoup de démagogie et un grand sens tactique. Volonté démagogique de parler « simple et populaire », en omettant délibérément verbe ou complément. Graphisme d’une ringardise involontaire, avec effet « colorama » à la clef, dans le plus pur style des seventies. Enfin, slogans en « chassés-croisés », recherchant plus la riposte tactique immédiate que l’affirmation d’une volonté politique précise. Rien n’aura été épargné aux Français dans le récent déluge d’affiches présidentielles ». « Paradoxalement poursuit Les Echos, c’est le candidat le plus souvent décrié pour ses outrances verbales, Jean-Marie Le Pen, qui, avec son simplissime « Votez Le Pen », trouve grâce aux yeux de Jean Véronis, professeur d’informatique et de linguistique à l’université d’Aix. « Après l’affiche choc de novembre 2006, qui mettait en scène une beurette, le pouce en bas, le string visible, s’exclamant «Ils ont tout cassé», -affiche choc que le publicitaire socialiste Jacques Seguela a jugé la meilleure de la campagne présidentielle- « Jean-Marie Le Pen a choisi une affiche minimaliste, calme, sobre, décrypte cet universitaire. Une affiche de second tour ». Un slogan claquant comme une évidence, « Votez Le Pen » qui se démarque du « Ensemble tout devient possible » de Sarkozy, que l’on doit au publicitaire Jean-Michel Goudard (qui avait déjà travaillé sur la campagne de Chirac en 1995), affiche du candidat de l’UMP visuellement très inspirée de celle de « La force tranquille » de François Mitterrand de 1981. Ajoutons que ce slogan du candidat de l’UMP n’est autre, a relevé dernièrement le Canard Enchaîné, que celui de la filiale marocaine d’une grande banque française qui s’était attachée elle aussi en son temps les services de M Goudard! Dans les colonnes du Midi Libre (édition du 26 mars), Jean Véronis relève également que « Jean-Marie Le Pen est, sans conteste, le personnage politique actuel qui possède le vocabulaire le plus complexe et le plus élaboré. C’est un homme de la vieille école, formé chez les jésuites. Il montre une grande culture et une maîtrise incontestable de la langue. Depuis Giscard, qui invita les éboueurs à sa table, les politiques veulent faire simple, se rapprocher du peuple. Cela a produit une simplification extrême, on peut dire outrancière, du discours. Parler simple, pour parler comme les gens, c’est une ânerie. Le Pen en est le contre-exemple » affirme fort justement le professeur Véronis.

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