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Revers oui, effondrement non !

Si l’on compare le résultat du premier tour avec celui de la précédente présidentielle, l’opposition nationale perd 20% de ses voix, ce qui est certes un revers, « une pause conjoncturelle » selon la formule imagée d’Eric Iorio, Délégué national à la propagande du FN, mais certainement pas un effondrement. Il est tout aussi certain que les idées nationales n’auraient pas été au cœur de cette campagne présidentielle si Jean-Marie Le Pen n’avait pas su capitaliser sur son nom les voix de millions de patriotes bien décidés à ne pas voir la France disparaître. Comme l’a relevé Carl Lang le 22 avril au soir au vu des résultats, il est évident que « certains parmi les millions d’électeurs du Front national ont manifestement été abusés par les promesses électorales de Sarkozy (…). La thématique de l’identité nationale, ça fait 30 ans que Jean-Marie Le Pen en parle, Nicolas Sarkozy ça fait trois mois (…) mais les électeurs du FN sont toujours là ! ». « Nous sommes le laboratoire d’idées de cette Ve république finissante » a par ailleurs observé Bruno Gollnisch, soulignant lui aussi que des thématiques frontistes ont été reprises et instrumentalisées par Nicolas Sarkozy ; « nous avons peut être été victimes du succès de nos idées » a encore relevé Le Délégué général du FN. Marine Le Pen a noté que « les électeurs du FN se sont battus dignement, loyalement et courageusement face à un système qui ne nous fait pas de cadeaux. Ce 22 avril, les Français semblent avoir préféré l’apparence du changement, au changement. Mais plus que jamais, le Front National est la seule force audible d’opposition au système ». Les résultats obtenus dans de nombreux départements, villes et petites communes rurales –petites communes où le vote Le Pen a beaucoup mieux résisté que dans les préfectures et sous-préfectures- prouvent en tout cas que le Front National, fort de ses 3 800 000 millions d’électeurs, reste un élément incontournable de la vie politique française. Socle électoral à partir duquel la droite nationale, populaire et sociale entend bien repartir à la conquête du pouvoir et peser sur les orientations politiques futures.

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