Philippe de Villiers l’avait promis, juré : balayant les critiques de Jean-Marie Le Pen qui l’accusait d’être un candidat de diversion et, selon les propres termes utilisés part le vicomte il ya cinq ans, « le flotteur droit du trimaran de l’UMP » , le président du MPF clamait qu’il n’était pas « sarkocompatible ». M. de Villiers répétait ainsi à qui voulait l’entendre que ses différends idéologiques avec M. Sarkozy, notamment sur l’islamisation, l’Europe, l’avortement, empêchaient tout accord. Dimanche soir, M. de Villiers refusait donc d’appeler à voter pour le président de l’UMP, laissant ses électeurs libres de leur choix. Pas pour longtemps. Au terme de tractations avec le parti sarkozyste, grâce au soutien duquel il règne sur le Conseil général de Vendée, le vicomte a appelé mercredi au vote Sarkozy le 6 mai. M de Villiers qui n’a recueilli le 22 avril que 2,23 % des suffrages au niveau national (4, 75% en 1995) et seulement 11,28% en Vendée (22% en 1995) aurait été contraint à ce choix sous la pression de ses troupes explique Le Figaro en date du 26 avril. Manière implicite de souligner que le président du MPF a perdu toute autorité et que les échéances électorales à venir poussent certains à essayer de se raccrocher aux branches sarkozystes. Dés mardi, Philippe Darniche, sénateur MPF de Vendée et Jérôme Rivière, député UMP des Alpes-Maritimes rallié à Philippe de Villiers, ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy. « Le président du MPF aura gardé le silence pendant encore vingt-quatre heures, le temps de négocier un modus vivendi en Vendée avec le parti de Nicolas Sarkozy » relève Le Figaro qui note également que « Guillaume Peltier, secrétaire général du MPF et directeur de campagne, est vivement contesté. Plusieurs élus lui reprochent son inexpérience – il a 30 ans et aucun mandat électif – et sa stratégie personnelle trop ouvertement affichée. Ses détracteurs lui prêtent la volonté d’obtenir l’investiture UMP dans une circonscription d’Indre-et-Loire pour les législatives de juin ». Tout ça pour ça ?