« Les opérations de racolage et de harcèlement auxquelles se livrent l’UMP et le PS auprès de François Bayrou et de ses électeurs nous ramènent au pire du régime des partis, et à un niveau jamais vu jusqu’ici.Les Français peuvent constater à quel niveau le « débat politique » peut descendre quand les combines et les magouilles prennent la place du débat de fond. Un débat qui ne peut avoir lieu entre partis qui n’ont aucune autre doctrine que celle du chien crevé au fil de l’eau sale euromondialiste.Ce n’est là que le début d’un honteux spectacle qui défigure le visage de notre patrie ». C’est en ses termes que Jean-Marie Le Pen a jugé des tractations sordides qui sont en train de se dérouler entre les trois dirigeants des principales formations européistes. Pour autant, les 4 millions d’électeurs qui ont porté leur suffrage sur le candidat de l’opposition nationale sont l’objet eux aussi de bien des convoitises. Dans le quotidien L’Indépendant (édition du le 24 avril), Dominique Sistach, politologue et maître de conférences en droit public à l’Université de Perpignan, estime que « le report des voix au second tour de l’électorat bayrouistes ce sera du 50 / 50, avec peut-être un léger avantage pour Nicolas Sarkozy ». Mais « la grande inconnue », c’est l’abstention au sein de cet électorat là. Et «s’il y a trop d’abstention, cela fera du tort à Sarkozy. Donc, reste le vote FN qui risque de faire la différence. A mon avis, l’arbitre du second tour, cela risque d’être lui. Dans quelles proportions ? (…). Je ne pense pas qu’on puisse dire que 8 votants sur 10 du FN vont voter pour Sarkozy » estime-t-il. Pour l’heure, Jean-Marie Le Pen attend le 1er mai pour donner son orientation politique pour le second tour. « Une indication de vote en faveur de Sarkozy relève pour l’instant de l’hypothèse d’école qui semble peu réalisable sur la base des déclarations d’hier », a précisé Martial Bild, Délégué général adjoint du FN.