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Pour ne pas se tromper…

Le Figaro, dans son édition en date du 30 avril s’arrête sur les près de 4 millions de voix qui se sont portés sur Jean-Marie Le Pen le 22 avril, jugeant que celles-ci seront déterminantes le 6 mai. Pour que Nicolas Sarkozy l’emporte explique Olivier Pognon, il faudra qu’une large majorité (des électeurs lepénistes) se reportent sur lui, ce qu’indique d’ailleurs la plupart des sondages, selon lesquels ce sera le cas pour au moins 60 % d’entre eux, à l’heure où Marine Le Pen notait vendredi que le président du FN était « encore une fois le seul qui ait véritablement les clés de ce scrutin ». Reste qu’à l’évidence, quelques heures avant le discours de Jean-Marie Le Pen place de l’Opéra et à quelques jours du second tour, les électeurs lepénistes sont incontestablement partagés. Un état d’esprit dont rendait compte assez fidèlement le reportage consacré à la section Fn d’Hénin-Beaumont dans Le Pas-de-Calais diffusé sur Europe 1 lundi matin, où il était expliqué que les électeurs et les militants frontistes attendaient les consignes de Jean-Marie Le Pen pour savoir l’attitude à adopter au second tour. Le Secrétaire départemental FN Steeve Briois expliquait les nombreuses similitudes existant entre Mme Royal et M. Sarkozy (poursuite de l’immigration, européisme…) l’incitant à ne pas choisir entre l’un et l’autre le 6 mai. Une cadre de la fédération également interrogée expliquait qu’elle voterait Sarkozy non pas de gaîté de cœur et sans illusions, mais pour faire barrage à la gauche, précisant encore que des électeurs de son entourage ayant délaissé le 22 avril le bulletin Le Pen pour le bulletin Sarkozy regrettaient déjà leur geste… Suffrages lepénistes qui ne devront pas se disperser lors des élections législatives des 10 et 17 juin prochain, le sondage TNS Sofres publié dans Le Figaro samedi créditant d’ores et déjà les candidats FN de 9% des intentions de vote.

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