Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Sur la présidence estonienne

Monsieur le Président, l’histoire n’a pas encore été écrite avec, comme unique but d’approcher de la vérité. Elle l’a été d’une façon jusqu’à présent idéologique. Par conséquent, elle omet de façon constante ce fait essentiel, à savoir que l’alliance scélérate entre Molotov et Riebentrop, entre Staline et Hitler, c’est-à-dire entre le communisme et le national socialisme, a eu pour résultat l’invasion violente de l’Estonie, pour laquelle la présence de l’Armée rouge s’est traduite par des arrestations, des déportations, des exécutions arbitraires et par des décennies de privation de tout droit civique.

Aujourd’hui, tout le monde est pour la liberté des pays baltes, mais quand, en octobre 1987, au parlement français, Jean-Marie Le Pen et les députés du groupe qu’il présidait voulaient exclure du champ d’application des traités conclus avec la Russie les pays baltes, dont nous estimions que l’annexion avait été illégale parce que réalisée par la violence, tous les autres partis politiques étaient contre. En réalité, mes chers collègues, les Estoniens comme les Russes ont été les victimes du communisme. Certes, compte tenu des énormes sacrifices consentis par la suite par l’armée russe, on peut comprendre l’humiliation de la minorité russe et, surtout, des anciens combattants. Baudelaire, le grand poète français, disait: les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs.

Laissons l’Estonie libre trouver elle-même les modalités qui permettront d’honorer ceux dont le sacrifice n’a finalement d’autre sens légitime que celui d’avoir défendu leurs nations respectives, l’indépendance, la souveraineté, l’identité de chacune de ces nations.

Quitter la version mobile