Jean-Marie Le Pen a exprimé sans surprise des préoccupations du même ordre. Intervenant dans l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg le 22mai a souligné que « les eurocrates de la Commission et du Conseil ont dû pousser un immense soupir de soulagement au soir du 22 avril. Pour eux, Royal ou Sarkozy, UMP ou PS, c’était la garantie que la Constitution européenne, pourtant rejetée massivement par deux peuples en 2005, allait être remise sur les rails, au mépris de la démocratie (…). Il valait même mieux, à vos yeux, Sarkozy que Royal, puisque le premier entend faire ratifier la Constitution par le Parlement, là où la seconde prétendait encore avoir quelque chose à faire de l’expression populaire. Après la nomination aux affaires européennes, d’un ministre et d’un secrétaire d’état socialistes et à peine la passation de pouvoir terminée entre l’ancien et le nouveau Président de la République, M. Sarkozy s’est précipité à Berlin, confirmer la ratification parlementaire, son attachement au Super-Etat européen et sa volonté de n’être que le gouverneur d’une province européenne (…). Elu par 53 % des Français, M. Sarkozy trahit déjà les aspirations d’une bonne partie d’entre eux. Et notamment des 55 % de citoyens de droite, comme de gauche, qui ont voté NON en mai 2005 ». Jean-Marie Le Pen, à l’instar des dirigeants et militants FN, mènera une campagne de terrain active pour remobiliser les patriotes derrière les candidats frontistes, visitera toutes les régions de France : il sera ainsi notamment le 25 mai à Perpignan, Toulon et Marseille, le 26 à Ajaccio et Lyon, le 30 à Lille et Reims, le 31 à Nancy et Mulhouse, le 1er juin à Be¬sançon et Bourges…