Candidat pour le FN en Savoie, le Conseiller régional Jacques Vassieux n’a pas ménagé lui non plus l’équipe gouvernementale sur le plateau de France 3 Alpes : « il ne s’agit pas du gouvernement de M. Fillon mais de celui de M Sarkozy »,Fillon n’étant que l’ombre de ce dernier, l’élu FN pointant pareillement le décalage entre le discours de campagne du candidat de l’UMP contre « mai 68 » et la réalité des faits. En l’occurrence l’entrée de socialistes au gouvernement, la nomination de Bernard Kouchner au quai d’Orsay, soixante-huitard éminent, favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Europe et qui soutint en 2003 la guerre lancée par le nouvel ordre mondial contre l’Irak au nom du fumeux « droit d’ingérence ». « Si ‘ouverture’ il devait y avoir dans ce gouvernement, c’est bien évidemment vers le Front National qu’elle aurait dû se faire puisque M. Sarkozy s’est inspiré très largement de nos propositions pour convaincre une partie de nos électeurs naïfs de voter pour lui »a-t-il déclaré. « M Sarkozy continue de tromper les gens il nous dit que la repentance c’est la haine de soi et le 10 mai il va se prosterner avec M Chirac pour la journée de l’esclavage ; il nous parle d’ordre et de morale et reprend au gouvernement Alain Juppé condamné à 14 mois de prison (avec sursis) et un an d’inéligibilité –dans l’affaire des emplois fictifs du RPR- on se fiche du monde ! On a changé de bocal mais on a gardé les mêmes cornichons ! » la notion de vote utile a joué à plein au premier tour a encore analysé Jacques Vassieux pour expliquer le revers subi par Jean-Marie Le Pen le 22 avril mais aujourd’hui « les électeurs vont être déçus par les reniements déjà visibles de ce gouvernement. La majorité écrasante de l’UMP au parlement depuis 2002 n’a pas empêché notre pays d’arriver dans l’état dans lequel il se trouve. Il faut donc obliger M. Sarkozy qui nous a emprunté notre programme pour des raisons électoralistes à appliquer ses promesses et seul un Front National fort peut le contraindre à en prendre au moins une partie, faute de quoi ce sera terminé de nos idées et les électeurs auront été cocufiés » a affirmé Jacques Vassieux.