Jean-Marie Le Pen a encore pointé deux exemples emblématiques de ce que Sarkozy n’entend pas être le chef d’un Etat souverain mais le simple gouverneur d’une province de l’entité européenne. Le fait ainsi qu’il ne soit pas rendu pour son premier déplacement au Parlement de Strasbourg dont la pérennité est menacée et –pour le maintien duquel se bat le FN- mais à celui de Bruxelles. Mais aussi que pour la première fois pour un président de la République française, sa photo officielle réalisé par le photographe Philippe Warrin –celui à qui l’on doit les photos savamment retouchés de la famille Sarkozy à l’Elysée publié dans Paris-Match cette semaine- le présente avec comme toile de fond non pas le seul drapeau français mais aussi celui de l’UE. Interrogé à la fin de son allocution sur l’opportunité de provoquer un « Epinay de la droite nationale » souhaité par certains –en référence au congrès fondateur du Parti socialiste qui vit François Mitterrand en prendre le contrôle- Jean-Marie le Pen a dit attendre « le résultat des législatives », répliquant à ceux qui pronostiquent un affaiblissement du FN qu’ « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir jeté à terre ».