Première étape vendredi 25 mai à Perpignan puis Toulon, Marseille, Ajaccio, Lyon, avant de revenir à Paris et poursuivre son tour de France : Jean-Marie Le Pen est sur tous les fronts dans cette campagne des législatives. « Je suis marin et quand la tempête menace, le commandant prend la barre lui-même. J’ai pensé que, compte tenu des difficultés, il était bon que je m’implique moi-même dans cette campagne législative » rapporte le quotidien Le Monde citant le président du FN qui explique que Sarkozy « a commencé sa campagne comme libéral et atlantiste, puis, il a compris qu’il était sur une voie qui le conduisait à l’échec et il est revenu sur une voie nationale, voire même nationaliste (…). Comme un élève copie sur son copain lors d’un examen, M. Sarkozy a emprunté très largement à notre patrimoine politique. Résultat Il a réussi à faire croire aux Français qu’il était le candidat de la rupture, alors qu’il était dans le gouvernement. Or, « à peine élu, il n’ouvre pas son gouvernement au Front national ni même à Nicolas Dupont-Aignan, mais nomme quatre socialistes, ce qui pose un problème de crédibilité à son discours de rupture avec la social-démocratie que nous subissons depuis trente ans ». Un Sarkozy qui « s’est précipité à Berlin pour baisoter Angela Merkel, le chancelier allemand, et lui faire connaître son intention de faire ratifier par les parlementaires français un mini traité constitutionnel .Quant à la Turquie, « dans son for intérieur, il est pour son entrée dans l’Europe mais il préfère s’abriter sur un vote majoritaire des autres pays européens pour ne pas endosser la responsabilité politique de cette dernière devant les Français ». Autant dire qu’ « il y aurait quelque ironie à réélire à l’Assemblée nationale des députés qui sont responsables de la situation désastreuse dans laquelle se trouve le pays ». « Il n’est pas certain que Sarkozy obtienne la majorité écrasante qu’il croit a encore indiqué Jean-Marie Le Pen dans l’entretien qu’il a accordé au Parisien. Même s’il obtiendra, à mon avis, une majorité, mais qui ne servira à rien. Je demande aux électeurs d’élire des députés FN parce qu’ils seront les gardiens vigilants des engagements droitiers de M. Sarkozy, que nous avons intérêt à protéger contre ses propres démons. Rappelez-vous l’Algérie. Appelé au secours par les militaires et les pieds-noirs, de Gaulle leur lance depuis Alger : « Je vous ai compris. » Quatre ans plus tard, l’Algérie est fellagha, les harkis sont égorgés, les pieds-noirs sont chassés et l’Algérie française est morte. C’est une leçon à méditer ».