Communiqué de presse de Bruno Gollnisch
Il y a deux ans, jour pour jour, les Français, suivis par les Néerlandais, opposaient un « NON » massif à la Constitution européenne. Celle-ci, n’ayant pas été ratifiée dans le délai de deux années ouvert lors de sa signature, est définitivement caduque.
Or, depuis qu’il est devenu Président de la République, M. Sarkozy n’a eu de cesse de réactiver le défunt traité, qu’il avait ardemment soutenu en 2005, ce qu’il a masqué durant sa campagne électorale.
Il a successivement donné des gages à Angela Merkel, présidente du Conseil, à Berlin, le jour même de son intronisation, à Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, à l’Elysée, et à José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne qu’il est spécialement allé voir à… Bruxelles le 24 mai 2007.
Il leur a confirmé qu’il souhaitait réintroduire par la fenêtre, c’est-à-dire par la voie parlementaire, la partie « institutionnelle » du traité. Ce qui est se moquer du monde, car c’est justement cette partie qui est constitutionnelle, le reste n’étant qu’une Charte des droits et une définition d’orientations politiques.
Quant à la Turquie, au sujet de laquelle M. Sarkozy avait promis d’interrompre les négociations dès son élection, il semble qu’au final il ait décidé qu’il était urgent d’attendre et de ne s’opposer ni à la poursuite des négociations, ni à l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations.
Les Français, hostiles à la Constitution d’un Etat européen comme à l’entrée de la Turquie, doivent réagir, et vite ! Ils le peuvent, les 10 et 17 juin, en votant pour les candidats du Front National.