Alors que le FN demande « qu’il soit pris acte du rejet de la Constitution européenne par les peuples français et néerlandais (…) Sarkozy veut réintroduire par la voie parlementaire, la partie « institutionnelle » du traité, ce qui est se moquer du monde, car c’est justement cette partie qui est constitutionnelle, le reste n’étant qu’une Charte des droits et une définition d’orientations politiques. Il a successivement donné des gages à Angela Merkel, présidente du Conseil, à Berlin, à Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, à l’Elysée, et à José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne qu’il est spécialement allé voir à… Bruxelles le 24 mai 2007.Si Le Front National refuse l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, si Nicolas Sarkozy a semblé se rallier à cette position pendant la campagne présidentielle, son arrivée à l’Elysée a changé la donne. « Une fois élu, il a déjà « oublié » de formuler cette demande aux trois interlocuteurs européens qu’il s’est empressé de rencontrer –voir plus haut. Selon Le Figaro (29 mai 2007), il vient d’envoyer un émissaire à Ankara et fait savoir qu’il s’abstiendra d’opposer son veto à l’ouverture de trois nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie, prévue pour le 26 juin 2007 ! Et Bruno Gollnisch de rappeler également que Bernard Kouchner, ainsi que le Ministre aux Affaires européennes sont favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. La Politique d’indépendance par rapport aux Etats-Unis, notamment sur l’affaire irakienne sera-t-elle encore de mise ? Le Délégué général du FN souligne ainsi que Sarkozy « est allé à Washington faire allégeance à Georges Bush et qu’il a nommé comme Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, un des rares hommes politiques français favorables à l’intervention américaine en Irak et l’homme qui, en tant que Haut Commissaire de l’ONU au Kosovo, a laissé faire l’épuration ethnique des Serbes chrétiens par les Albanais musulmans ».