Il s’agissait d’un « document interne qui n’avait pas vocation à être diffusé » (sic), assure la direction générale de la police nationale (DGPN) évoquant le rapport de l’Institut national des hautes études de sécurité (INHES) qui a été révélé par les medias ces derniers jours. En l’occurrence une « mission d’étude » effectuée principalement dans quatre communes du département de Seine-Saint-Denis d’où sont parties les émeutes de novembre 2005. « Les chercheurs de l’INHES ont rencontré pendant deux mois des acteurs municipaux, policiers ou magistrats » et « le constat est accablant » rapportait le quotidien Le Monde (édition du 2 juin), évoquant le « climat d’insécurité permanent » pointé dans ce document « commandé par le préfet de Seine-Saint-Denis à l’INHES, un organisme qui dépend du ministère de l’intérieur, mais jamais rendu public officiellement »…Les auteurs constatent que « plusieurs formes de délinquance (violente par exemple) prospèrent faute d’être combattues. De plus la population victime n’a plus de recours : terrorisée et désabusée, elle ne dépose plus plainte ». » Ou encore que « de nombreux chefs de circonscription (de police) sont confrontés à des cités totalement silencieuses, à la fois sourdes, muettes et aveugles, où les forces de sécurité ignorent à peu près tout ce qui s’y passe. » « Telle est la tragique réalité des zones de non-droit, qui ne cessent de s’étendre a relevé Jean-Marie Le Pen, échec tellement patent pour Sarkozy qu’il avait fait en sorte que le rapport ne soit pas divulgué pendant la campagne présidentielle (…). Les Français doivent ouvrir les yeux, et ne pas apporter leurs voix aux candidats qui ne sont que des assistants de l’escamoteur » a-t-il affirmé.