Monsieur le Président, il y a une grande différence entre les épithètes d’abruti et de menteuse. L’épithète d’abruti ne comporte l’imputation d’aucun fait précis. En droit pénal, c’est donc une injure et, à ce titre, l’épithète d’abruti doit être bannie.
En revanche, lorsque notre collègue Helmer a dit que Mme Merkel avait menti, il a imputé un fait très précis: une directive écrite dans laquelle elle recommande de conserver la substance du traité constitutionnel en modifiant les termes de façon à abuser l’opinion publique. Notre collègue Helmer n’a donc fait que l’usage légitime de son droit de critique, serait-il vif. Et je condamne la dérive véritablement totalitaire, mais cela ne m’étonne pas, de notre collègue Schulz, qui aboutit à vouloir traiter de façon disciplinaire toutes les opinions qui ne conviennent pas.
C’est inadmissible dans un Parlement qui doit rester un lieu de débats, ces débats seraient-ils très vifs ou critiques à l’égard de la Présidence!
(Réactions diverses)