Nos frontières extérieures sont des passoires? Ouvrons-les à toujours plus d’immigration que nous baptiserons « légale » ou « choisie » ou encore « assouplissement de la politique des visas ». Les terroristes ont entrepris d’abattre nos sociétés occidentales, par haine de leurs fondements politiques et de leurs valeurs? Menaçons-les de bouder les États qui les soutiennent et consacrons nous à l’essentiel: une définition commune du terrorisme à l’ONU! Les familles des victimes des attentats de Londres et de Madrid apprécieront une telle détermination sémantique. Nos services de police croulent sous les demandes absurdes et bureaucratiques d’Europol? Accordons à cette dernière le pouvoir de leur donner des ordres encore plus vains et à ses bureaucrates celui de diligenter des enquêtes.
Soyons lucides: la création de l’espace de « liberté, de sécurité et de justice », en abattant les frontières intérieures de l’Union européenne sans renforcer ses frontières extérieures, a encouragé l’explosion de l’immigration illégale, des trafics et de la criminalité transfrontalières, et accentué la vulnérabilité de nos États face au terrorisme.
Alors oui, la coopération et la solidarité dans ces domaines sont indispensables, mais elles doivent relever de la coopération intergouvernementale entre États aux frontières définies et contrôlées nationalement.