Le 19 avril dernier, un accord politique relatif au combat contre le racisme en Europe a été dégagé à grand peine entre les ministres européens de la justice. Il s’agit d’un nouvel instrument juridique destiné à restreindre encore plus la liberté d’expression.
Remercions à cet égard les États qui ont opposé une certaine résistance à l’adoption de ce texte et pour lesquels on ne combat pas le racisme en limitant la liberté d’expression. Il s’agit de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de l’Irlande ou encore des pays scandinaves.
La liberté d’expression est une liberté essentielle. Elle ne peut être limitée par la loi civile qu’en cas d’atteinte à la vie privée, de diffamation ou d’appel à la commission d’un crime ou d’un délit.
Quelle sont la pertinence et l’opportunité d’un tel texte? Car, à l’heure où les frontières de l’Europe ont disparu, provoquant l’explosion de l’immigration illégale et de la criminalité transfrontalière, n’est-il pas plus urgent d’assurer la sécurité des peuples européens sur leur propre territoire que de s’inquiéter de pénaliser les expressions prétendues racistes?
Enfin, je relève l’absence curieuse de la condamnation des crimes staliniens ou encore du génocide arménien dans ce texte. Seuls les crimes hitlériens et les crimes reconnus par des juridictions internationales (Srebrenica, Rwanda) sont visés. Ce texte est liberticide, inopportun et sectaire. Nous voterons contre.