Le quotidien Le Monde en date du 21 juin s’attarde sur le gouvernement Fillon 2 dont la composition a été rendue publique mardi19 juin, « moins resserré que prévu (31 membres), moins paritaire (11 femmes pour 20 hommes) qu’annoncé, mais plus » ouvert » qu’attendu ». L’arrivée de Jean-Marie Bockel et de Fadela Amara – s’ajoutant aux nominations de Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, Eric Besson et Martin Hirsch – porte désormais à six le nombre de ministres, secrétaires d’Etat et haut-commissaire issus des rangs du Parti socialiste et de la gauche (…). Autre raison de se réjouir pour le chef de l’Etat : la présence dans le gouvernement de trois personnalités issues de l’immigration, avec Rama Yade, Fadela Amara et Rachida Dati (…). Nicolas Sarkozy s’offre l’occasion de mettre en pratique la » discrimination positive « , qu’il a défendue, avant d’abandonner ce terme mal accepté par son camp et électoralement peu payant ». Une « ouverture » qualifiée sans surprise de « bonne chose » par le militant socialiste Dominique Sopo, président de SOS-Racisme. « Pour le chef de l’Etat, poursuit Le Monde, la présence de ces trois femmes qui ne cachent pas qu’elles auraient pu faire un bout de chemin avec la gauche, ou qui l’ont fait, est la preuve que la droite, sous sa conduite, a gagné la bataille idéologique. Qu’elle est devenue désirable » affirme Le Monde. Qu’elle est surtout totalement interchangeable avec la gauche ajouterons nous, puisque sur les grands dossiers qui engagent l’avenir de notre pays – notamment la dilution de ce qui reste de notre souveraineté nationale dans l’européisme, la poursuite de l’immigration dite légale à un rythme soutenu- les différences de vues entre l’UMP et le PS sont infimes. Pour l’heure, « M. Sarkozy est tout à sa joie d’avoir réussi un » bon coup » qui masque en partie le succès en demi-teinte des législatives » note encore ce quotidien. Alors que le Président de la République clame sa satisfaction d’avoir nommé une jeune femme d’origine sénégalaise, Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, confiant « même d’un air enthousiaste « qu’il y aura deux femmes noires sur la scène internationale: Condi Rice et Rama Yade ». Une comparaison qui n’est pour rassurer les adversaires du Nouvel ordre mondial et les partisans du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…