(Sinistre) actualité oblige, le président du FN a été également questionné sur l’affaire Francis Evrard, 61 ans, ce pédophile multirécidiviste qui a abusé du jeune Enis cet été. Un criminel qui venait juste de terminer ses dix-huit ans de réclusion suite à une nouvelle condamnation pour abus sexuels sur enfants, et auquel un médecin avait même prescrit du viagra juste avant son élargissement, a rappelé le chef de file des nationaux. Le cas Evrard est emblématique à plus d’un titre, a-t-il relevé, sachant, rappelons-le, qu’Evrard a été condamné une première fois en 1969 en Belgique à quatre ans de prison pour viol d’enfants, une seconde fois en 1975 à quinze ans de réclusion pour attentat à la pudeur sur mineur devant la cour d’assises du Nord, une troisième fois en 1984, devant la cour d’appel de Douai, à quatre ans d’emprisonnement. Puis, en 1987, dès sa sortie, il commet deux autres agressions sexuelles, encore sur des mineurs de moins dix ans et est condamné à vingt-sept ans de réclusion, assortis de dix-huit années de sûreté… Jean-Marie Le Pen a de nouveau plaidé pour « la création d’établissements spéciaux pour les délinquants sexuels », la nécessité de « constituer un capital immobilier pénal à la hauteur des besoins », rappelant qu’il avait proposé au cours de la campagne présidentielle la création de « 75 000 places de prison supplémentaires » prenant en compte « des équipements pour les mineurs délinquants et les récidivistes », déplorant au passage qu’il n’existe plus « la peine de mort, la seule qui soit à la hauteur de certains crimes ». Questionné sur la castration chimique des délinquants pédophiles, pratiquée dans certains pays avec des résultats probants, le président du FN a dit qu’il était favorable à cette mesure pour les récidivistes – à l’instar du professeur Debré –, voire à la « castration physique ».