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Réfléchir et agir

En présence de Jean-Marie Le Pen qui interviendra le dimanche, se déroulera les 8 et 9 septembre à Villepreux (Yvelines) la première université d’été du cercle Egalité et Réconciliation présidée par le sociologue Alain Soral, sur le thème « La nation face au nouvel ordre mondial », qui réunira plusieurs personnalités françaises et italiennes, représentant l’aile dite « de gauche », pour faire simple, de l’opposition nationale. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Au même moment, à plusieurs centaines de kilomètres de là, à l’hôtel Florida de Biarritz, le député européen FN Jean-Claude Martinez, qui développe une réflexion toujours stimulante et de haute volée, organise un colloque réunissant universitaires, intellectuels français et étrangers. Devant « le déficit d’imagination politique, explique-t-il, il s’agit de penser les réponses vraies aux défis du XXIème siècle : la mondialisation financière qui peut emporter nos retraites, le vieillissement de la France et de la planète – avec une Chine en marche vers un désastre démographique de 430 millions de retraités sans retraite, quelques réchauffements climatiques ou une disparition des abeilles, sentinelles de l’environnement des hommes ». Bref « servir une perspective », se livrer « à une musculature du cerveau politique ». « L’idée, nous a-t-il confié, est de faire un grand travail de fond, de réflexion sur deux réalités incontournables : les Etats nations qui ont encore le pouvoir de décision, le monopole de l’action politique, puis la mondialisation que j’appelle la planétisation, la domination du marché. Une mondialisation dont on a pu voir encore les effets avec les répercussions sur l’ensemble de la planète de la crise financière qui a touché les Etats-Unis cet été. La question est donc de savoir, et beaucoup réfléchissent dans le monde aux solutions à apporter, comment les Etats peuvent agir sur les réalités économiques, financières, climatiques, démographiques etc., à l’heure où pour la première fois depuis quatre siècles, les gouvernements des Etats sont dépossédés de l’orientation du devenir des hommes, où les sociétés humaines passent sous le pilotage automatique de l’économie. Il s’agit donc d’inventer les outils pour maitriser ces phénomènes dont dépendent la vie des hommes, les défis que la planétisation pose aux Etats nations en Europe comme ailleurs. La décentralisation, le repli sur le village est une réponse illusoire, la construction européenne, dont le niveau d’action est inadapté aux réalités mondialisées, est, elle, une réponse obsolète », affirme le professeur Martinez. Lequel ajoute avec malice que si « le PS mène aussi actuellement une réflexion sur ces sujets, je suis en avance sur eux, je leur laisse la possibilité de s’inspirer de mes travaux ! ». Aussi développera-t-il à Biarritz son concept de « politique alter-nationale » (« penser global, agir national »), reprise en partie par Jean-Marie Le Pen dans son programme présidentiel, et qu’il a popularisé au cours de ses passages médiatiques, notamment la notion de « droits de douanes déductibles, modulables, remboursables ».

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