Selon un sondage repris sur le site geostratégie.com et réalisé au mois d’août par le Centre Levada (centre d’étude de l’opinion publique), « 37% des Russes interrogés estiment que le programme nucléaire iranien représente un danger grave ou assez grave pour la Russie ». Cependant, la crainte inspirée par l’Iran est tout de suite reléguée au second plan lorsqu’un autre « adversaire probable » – les Etats-Unis – apparaît dans les réponses proposées par les sondeurs. Répondant à la question de savoir ce qui représente la plus grande menace pour la sécurité de la Russie, les programmes nucléaires de l’Iran et de la Corée du Nord, ou bien le déploiement de systèmes américains de défense antimissile – destinés paraît-il à protéger l’Europe d’une frappe iranienne –, 60% citent instantanément la troisième variante. Seuls 8% des sondés craignent une hypothétique bombe nucléaire nord-coréenne ou iranienne ». Mais la défiance qu’inspire le gouvernement actuel de la thalassocratie américaine, en premier lieu le duo George Bush-Dick Cheney, augmente aussi aux Etats-Unis. Les néoconservateurs au pouvoir inquiètent un nombre croissant d’Américains, pas forcément catalogués à gauche et/ou dans le camp démocrate. L’hebdomadaire Rivarol rapportait fin août que le Dr Paul Craig Roberts, « ex-secrétaire au Trésor sous Reagan, économiste de grand renom », longtemps éditorialiste au Wall Street journal et à Business News, a été jusqu’à alerter ses compatriotes contre « un second 11 septembre » orchestré par le tandem présidentiel afin de « sauver le parti républicain d’une débâcle électorale en 2008 ». Mais aussi pour « activer les décrets présidentiels qui donnent des pouvoirs dictatoriaux au chef de l’Etat ». « A moins que le Congrès ne destitue Bush et Cheney immédiatement, dans un an les Etats-Unis pourraient être une dictature policière en guerre avec l’Iran », affirme le Dr Roberts.