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Fausse rupture

Bref une mesurette dérisoire, déjà appliquée dans 11 pays européens, qui a pourtant braqué l’aile la plus immigrationniste de l’UMP, notamment les députés sarkozystes François Goulard, Etienne Pinte ou encore Marie-Jo Zimmermann, qui ont fait part de leur « vive inquiétude » et ont joint leurs voix aux communistes, aux trotskystes et autres « Pastorale des migrants » pour contester cet éventuel recours à l’ADN. Même gêne de la part des transfuges socialistes du gouvernement : Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, a déclaré que cela « jette l’opprobre sur les étrangers qui veulent venir chez nous ». Bernard Kouchner quant à lui a affirmé que cette mesure « ne (lui) plaît pas, mais ne (l’)indigne pas ». « Le jour où je m’indignerai vraiment, je partirai », a-t-il ajouté. Il faut dire que la place est bonne et qu’il partage avec Nicolas Sarkozy une même philosophie résolument antinationale. Comme le confirme, ouvrons ici une parenthèse, la lettre de mission que lui a adressée le Président de la République le 27 août dans laquelle il lui demande de faire évoluer notre ministère des Affaires étrangères vers, je cite, « un ministère de la mondialisation » avec la mise en place entre autre d’un recrutement qui ne soit plus franco-français… la boucle est bouclée. Comme l’a déclaré Marine Le Pen, « inquiète devant la bien inutile incontinence législative sur l’immigration du tandem Sarkozy-Hortefeux, ce nouveau texte ne devrait comporter qu’un seul article: « le regroupement familial des étrangers présents en France se fera dans le pays d’origine » ». Le Président du FN, pour sa part, relevait également que nous sommes là de nouveau dans le domaine de la fausse rupture puisque « ces mesures gouvernementales sont absolument insuffisantes, et loin de faire passer l’immigration de travail de 5 à 50% de l’immigration totale comme le voudrait le Président de la République. Il faut supprimer le regroupement familial et strictement limiter les entrées à l’immigration de travail, soit à 5% de l’immigration actuelle totale ». Mais pour ce faire, il conviendrait aussi que notre pays recouvre sa pleine souveraineté, à l’heure où Nicolas Sarkozy n’est qu’un simple gouverneur d’une province de l’euroland sous tutelle américaine. Et où 80% du travail des parlementaires consiste à appliquer des directives européennes.

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