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Mesurettes dérisoires

Jean-Marie Le Pen était le 20 septembre l’invité d’Olivier de Lagarde sur France Info. Questionné sur la loi sur l’immigration adoptée le même jour, le président du FN a dénoncé un « faux semblant comme la plupart des mises en œuvre de réformes du président de la République. (M. Sarkozy) se tourne dans la bonne direction, fait une déclaration généralement péremptoire et volontariste, avance d’un pas vif et s’arrête là, en attendant de reculer quand il y a une réaction hostile. Le problème de l’immigration a des conséquences tellement importantes sur l’avenir de la nation que ces mesurettes n’ont aucune chance de modifier si peu que ce soit le risque que nous courrons ». Et le président du FN de rappeler que si nous recevons sur notre sol 400 000 clandestins par an, le gouvernement s’est fixé comme objectif dérisoire d’en renvoyer 25 000 chaque année. Qui, sitôt expulsés ajouterons nous, ont tôt fait de revenir sachant que le gouvernement concentre ses (très petits) efforts en la matière sur les ressortissants roumains et bulgares – appartenant le plus souvent à ce qu’il est convenu d’appeler les « gens du voyage » – lesquels représentent 30% des expulsés et qui en tant que membres de l’Union européenne n’ont pas trop de difficulté a revenir en France rapidement… Jean-Marie Le Pen a donc insisté sur le fait que la politique proposée par l’UMP dans le domaine de l’immigration ne saurait être à la hauteur du problème, « du désir violent » de millions d’habitants du tiers monde de venir s’installer sur notre « continent européen sous-peuplé ».

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