Secrétaire départemental du Front National dans les Alpes-Maritimes, Rémy François a voulu jauger de la capacité d’ouverture de l’UMP… à la droite nationale et à fait savoir mardi que le FN souhaitait tendre la main au maire UMP de Nice Jacques Peyrat. Celui-ci est candidat pour un troisième mandat en mars prochain alors que le secrétaire d’Etat sarkozyste Christian Estrosi lorgne sa place… « Le comité départemental du FN souhaite jouer l’ouverture là où c’est possible. C’est le cas à Nice où nous savons que nous avons un électorat commun important avec M. Peyrat. Si Jacques Peyrat n’obtenait pas l’investiture UMP et partait seul au combat, il ne trouverait pas de liste FN contre lui à condition qu’il nous offre un minimum d’écoute. Le terrain d’entente est forcément trouvable car nous ne lui demanderons pas grand-chose. Nous offrons simplement nos compétences » a précisé Rémy François. Membre du FN jusqu’en 1995, ayant déclaré il ya quelques mois qu’il voterait Le Pen si celui-ci été opposé au second tour à Ségolène Royal, M. Peyrat a joué profil bas : « C’est dans le cadre de l’UMP et naturellement en accord avec ses responsables nationaux, que sera envisagée l’ouverture conformément au souhait du Président de la République et du Premier Ministre », a-t-il répondu. Si le chef de l’Etat exhorte ses troupes à accueillir largement sur ses listes des personnalités de gauche, l’ouverture ne saurait concerner bien sûr le FN comme n’en fait pas mystère Nicolas Sarkozy, qui inscrit son action politique dans une volonté assumée de marginaliser le FN.