Réunis le 3 octobre à Rennes, les producteurs de porc affiliés à la FNSEA ont alerté les pouvoirs publics sur « la crise la plus grave » jamais traversée par cette filière. En cause notamment la grande distribution qui n’a pas répercuté la baisse des prix du marché du porc, mais aussi la hausse « extrêmement forte » des prix des matières premières, en particulier des céréales. Augmentation vertigineuse liée aux fortes demandes des marchés émergents comme la Chine, à l’accroissement des surfaces cultivées pour la fabrication des bio-carburant, à une politique de raréfaction souhaitée, encouragée et organisée par Washington. Mais aussi bien sûr aux quotas et autre gel des terres voulus par l’Europe de Bruxelles. Les cours des matières premières augmentent depuis plusieurs mois comme le blé qui a pris 115 % en un an (FDA Quotidien du 7/09/07). Au-delà de ces explications bien réelles, les producteurs sont aussi confrontés à une baisse sensible de la demande en France liée en particulier à une réduction drastique des commandes dans les restaurants des collectivités, pour ne pas heurter les convictions religieuses des mahométans. Logique communautariste et religieuse primant sur les lois de la République et nos traditions françaises que l’on voit à l’œuvre de nouveau dans la ville de Lyon, dirigée par le socialiste Gérard Collomb. Ainsi, à l’occasion de la prochaine rentrée scolaire de 2008, les écoliers se verront proposer un menu sans viande pour ceux qui « refusent des plats carnés pour des raisons confessionnelles ». 16.400 repas scolaires sont servis quotidiennement dans la capitale des Gaules. Une « première » pour une ville de la taille de Lyon rapporte l’AFP, mais une mesure déjà appliquée dans les communes « plurielles » voisines d’Ecully et de Villeurbanne.