Pour avoir qualifié de « détail » l’amendement sur les tests ADN pour des candidats au regroupement familial, François Fillon a suscité les glapissements des belles âmes de la gauche, de François Hollande aux groupuscules pro-immigration et extrémistes habituels. Pas de quoi fouetter un chat pourtant, mais d’aucuns ont vu dans l’utilisation de cette expression, de manière bien fantasmatique, une volonté supplémentaire de l’UMP de chasser sur les terres du FN à quelques mois des municipales et des cantonales. Mais la logorrhée UMP n’est pas, loin s’en faut, à la hauteur de sa politique et derrière les discours de campagne musclés sur la nécessité de juguler l’immigration, la loi Hortefeux notamment a accouché d’une souris. Invité de RTL lundi, Jean-Marie Le Pen a qualifié de « dérisoire » cette « bataille » sémantique autour des tests ADN et de leur qualification. Une polémique qui « marque la tyrannie intellectuelle qui règne dans ce pays. C’est dire à quel point les lobbies qui gouvernent la pensée collective sont puissants et sont capables de diaboliser qui que ce soit, diaboliser et ruiner ». Et le président du FN de relever plus largement que ce projet de loi sur l’immigration était bien insuffisant. Il faut non pas mettre en place « des modalités de surveillance et de contrôle » du regroupement familial, mais « supprimer le regroupement familial ». « Il y a trop d’immigrés. Cet excès pèse sur tous les problèmes sociaux, logement, école, travail », a-t-il rappelé.