« C’est au moment où Nicolas Sarkozy promeut l’immigration économique, organise l’adhésion de la Turquie dans l’Union européenne et relance le traité européen, que Philippe de Villiers choisit d’annoncer le ralliement du MPF à la majorité UMP ». C’est le constat auquel s’est livré Marine Le Pen lundi après avoir appris que le Secrétaire général du MPF, Guillaume Peltier, a reçu mandat pour négocier des alliances dans le cadre des municipales et des cantonales avec Alain Marleix, Secrétaire national de l’UMP chargé des élections. Un marchandage annoncé dès la mi-septembre lors de la réunion des cadres villiéristes à Lyon, confirmé clairement ces derniers jours et qui vise notamment, rapportait Le Monde en date du 8 octobre, à obtenir la réélection de maires MPF comme Jacques Bompard à Orange où à faciliter l’élection de l’épouse de ce dernier dans la ville voisine de Bollène. Un parti villiériste, « flotteur droit du trimaran (mondialiste) UMP » qui espère par ailleurs « acquérir 500 places éligibles d’adjoints ou de conseillers municipaux ». Cette ruée vers la gamelle ne surprendra que les plus naïfs, le quotidien du soir rappelant au passage que cet accord « récompense la consigne de vote de M. de Villiers en faveur de Nicolas Sarkozy au second tour » (FDA Quotidien du 27/04/07). Un ralliement qui achèvera de dessiller les yeux des derniers souverainistes sincères accordant leur confiance au pusillanime vicomte. Bruno Gollnisch rappelait au mois de mai dernier l’attitude de Philippe de Villiers qui tenta pendant la campagne présidentielle « de semer la zizanie au FN en venant voir les députés frontistes au Parlement européen, déclarant alors que certains au FN allaient « rejoindre Sarkozy », et qui jura à cette occasion « la main sur le cœur, parole de scout », qu’il ne se rallierai jamais à Sarkozy » (FDA Quotidien du 15/ 05/ 07).