Ce même 14 octobre les deux cantonales partielles qui ont eu lieu ont montré comme les précédentes que le Front National était bien sur la pente ascendante. A Villemonble en Seine-Saint-Denis, la candidate du mouvement de Jean-Marie Le Pen, Marie-Estelle Préjean avait fort à faire face aux caciques locaux de l’UMPS. La frontiste a cependant quasiment doublé le pourcentage obtenu par le FN en juin dernier (4 ,85%), en obtenant 8,75% des voix, et ce malgré le fait qu’à peine un électeur sur quatre se soit rendu aux urnes. Marie-Estelle Préjean a réussi d’ailleurs un score supérieur à celui enregistré en 2001 où le candidat FN n’avait obtenu que 7,12% des voix. A Tomblaine en Meurthe-et-Moselle, une très forte abstention qui a frôlé les 75%, toujours handicapante pour le FN, était aussi au rendez-vous. Pour autant, la représentante de l’opposition nationale, Geneviève Thiry a totalisé 8, 98% des suffrages contre 5, 35% sur le canton lors des dernières législatives. Un résultat d’autant plus encourageant que la candidate nationale était confrontée à des maires très bien implantés dans leur municipalité respective et qui y ont obtenu logiquement de bons scores. Mais dans quatre communes, dont Tomblaine, le score engrangé par le Front National s’est établi entre 10 et 13%. De manière plus générale, il s’agit de relever que lors des huit dernières partielles, la moyenne des résultats obtenus par les candidats frontistes a oscillé entre 8 et 9%. Ce qui permet, sans optimisme excessif, d’espérer pour les échéances du mois de mars un Front National qui atteindrait le cap symbolique des 10%. D’autant que comme l’a noté le Secrétaire général du FN Louis Aliot, ces toutes dernières partielles ont enregistré concomitamment une baisse sensible des suffrages en faveur de l’UMP.